Enlaces entre educação e cultura nos processos de formação humana no contexto da Educação Infantil

Abstract

Cette recherche se propose d’analyser le rôle des interactions sociales et des pratiques culturelles mises en pratique par les professeures et les élèves, faisant partie de leur formation humaine, de trois classes de la petite section de maternelle d’écoles publiques de la municipalité de Fortaleza. Cette thèse s’appuie sur les théories développées par Lev Vygotsky (1984; 1995), Paulo Freire (1981; 1987; 1993), Walter Benjamin (1984; 1986 ; 1994) et Michel de Certeau (1994) ; dans leurs références théoriques où l’éducation et la culture sont appréhendées en tant que processus intrinsèques, médiateurs, quotidiens, symboliques et réflexifs d’une construction partagée de connaissance et de subjectivité au travers d’interactions sociales ayant la capacité de (trans)former socialement et politiquement les sujets et le monde. L’approche méthodologique de cette recherche est basée sur les références de recherches historico-culturelles collaboratives, et a été réalisée à partir de registres consignés dans des journaux de terrain, et par des photographies et des vidéos filmées par les élèves, d’interactions sociales pratiquées entre les enfants et avec différentes professionnelles de l’éducation des écoles maternelles dans la routine des institutions, en prenant spécifiquement l’angle que les professeures et les élèves considèrent comme étant des activités promotrices de culture et de leurs expériences de formation au sein de l’école maternelle. Les matériaux produits au long de la recherche ont servi de base aux processus de croisement de « données » (Flick, 2009) et d’autoscopie (Sadalla et Larocca, 2004) réalisés au sein d’un groupe focal formé par des professeures des trois classes étudiées. À des fins de dialogue avec les enfants et pour avoir accès à leurs expériences, trois ateliers de photographie ont été réalisés avec eux dans les écoles maternelles (un dans chacune des classes étudiées). Les productions résultantes de ce terrain, analysées sous l’angle constructiviste et interprétativiste (Rey, 2005), révèlent les marques des inégalités sociales en ce qui concerne l’accès et la problématisation de la culture par les sujets étudiés, insérés dans leur quotidien et dans les processus de formation qu’ils produisent et qu’ils vivent. La plupart des professeures étudiées ont manifesté une difficulté de compréhension en ce qui concerne le potentiel politico-pédagogique et socioculturel des interactions sociales développées par les enfants entre eux et avec les professionnels de l’éducation. Les professionnels de l’éducation considèrent comme pratique culturelle seulement les moments de jeux, de festivités et de narration d’histoires, excluant l’élaboration de la culture et la nécessité de médiation pédagogique des activités de soins auprès des enfants. Dans les trois classes étudiées, nous nous sommes aussi rendu compte des défis que représentent pour les professionnels de l’éducation, la compréhension et la mise en pratique du travail sur les différences, la diversité et les singularités des enfants et des pratiques culturelles dans lesquelles ils se constituent. Parfois, des formes dissimulées (ou révélées) de processus d’exclusion sociale en relation avec les questions de genre, de race/ethnie, et de religion entre les enfants ont été reproduites en contexte de travail. À partir de la trajectoire de vie et de travail d’une de ces professionnelles, la valorisation des pratiques culturelles a pu être mise en évidence comme un avantage dans les activités de formation qu’elle promeut. Dans les interactions qu’ils pratiquent entre eux, les enfants travaillent de manière autonome et en coopération dans la construction partagée de nouvelles connaissances, dans la valorisation de liens ayant trait aux soins et aux affects, tout comme dans la négociation et dans la dispute autour des rôles et des positions sociales dans les activités ludiques auxquelles elles participent. En guise de conclusion, les analyses des productions issues du terrain indiquent la nécessité d’investissements de politiques publiques et dans des pratiques sociales durables, menées de façon continue et dialogique, qui encouragent la formation socioculturelle des enfants et des professionnelles de l’école maternelle.